Règlementation AIRBNB 2025 au Maroc

Les autorités marocaines renforcent le contrôle des locations Airbnb pour mieux encadrer les revenus

Les services de contrôle de l’Office des changes ont lancé une opération d’envergure visant à auditer les transferts financiers internationaux liés aux locations de résidences touristiques via Airbnb, la plateforme mondiale leader de la location immobilière. Cette initiative, menée en collaboration avec les ministères du Tourisme et de l’Intérieur, a pour objectif de garantir le respect de la législation en vigueur. Celle-ci oblige les propriétaires à déclarer leur activité et à obtenir les licences nécessaires pour louer leurs biens. En confiant votre propriété à une conciergerie, vous évitez toutes ces démarches et pouvez dormir sur vos deux oreilles !

Désormais, les revenus générés par les locations Airbnb, qui représentent une manne financière importante pour de nombreux exploitants, sont placés sous la surveillance des autorités. L’objectif est de mieux encadrer cette activité et de renflouer les caisses de l’État. Selon des sources bien informées, cette opération a mis en lumière des transferts d’argent conséquents, provenant de la location d’appartements et de maisons situés à Casablanca, Marrakech, Essaouira et Tanger. Certains transferts mensuels dépassaient les 100.000 dirhams (10 millions de centimes), notamment pour des propriétaires exploitant plusieurs biens dans différentes villes. Cette activité, devenue très lucrative ces dernières années, sera désormais soumise à l’impôt.

Une omission dans les statistiques touristiques

Il a été constaté que les revenus générés par Airbnb n’étaient pas intégrés dans les statistiques officielles du ministère du Tourisme. Cette omission s’explique par le fait que la majorité des locations échappaient jusqu’alors aux dispositions du décret n°2.23.441, qui régit certaines règles du code du tourisme (n°80.14) relatif aux établissements touristiques et aux autres formes d’hébergement. Entré en vigueur l’année dernière, ce décret impose notamment l’obtention d’une licence après déclaration de l’activité, ainsi que la présentation d’un dossier complet comprenant les documents requis.

Des transferts financiers tracés via divers canaux

Les contrôleurs de l’Office des changes ont identifié des transferts financiers effectués via plusieurs canaux, notamment des comptes bancaires internationaux, PayPal, des cartes bancaires et des institutions de transfert d’argent. Les audits ont révélé que certains propriétaires, bien que de nationalité marocaine, effectuaient leurs transactions financières à l’étranger, notamment en France et en Espagne.

Des exigences strictes pour les propriétaires

Le décret n°2.23.441 impose aux propriétaires de biens destinés à la location de disposer d’une licence délivrée par les autorités compétentes. Cette licence fixe le nombre de chambres pouvant être commercialisées. Le dossier de demande doit inclure une copie du contrat d’assurance, des photos des chambres proposées, ainsi qu’une attestation de conformité aux normes de sécurité et de durabilité, notamment en matière de prévention incendie. Un permis de résidence ou un certificat d’ingénieur attestant de la conformité du bâtiment est également requis.

Des enquêtes pour recenser les biens en location

Les données collectées par l’Office des changes ont été transmises au ministère de l’Intérieur, en particulier à l’Inspection générale de l’administration territoriale, afin de faciliter l’application de la loi. Parallèlement, des enquêtes ont été lancées dans les principales villes et destinations touristiques pour recenser les biens proposés à la location sur Airbnb. L’objectif est d’informer les propriétaires de leurs obligations légales et de les inciter à régulariser leur situation.

Airbnb envisage de se diversifier

Par ailleurs, Airbnb, par l’intermédiaire de son PDG Brian Chesky, a annoncé son intention de diversifier son offre en proposant des locations à long terme dans plusieurs pays, dont le Maroc. La plateforme envisage également d’intégrer un service de location de voitures, renouvelant ainsi son offre commerciale.

En somme, cette opération de contrôle marque un tournant dans la régulation des locations Airbnb au Maroc. Elle vise à encadrer une activité lucrative, à intégrer ses revenus dans les statistiques officielles et à garantir une fiscalité plus équitable. Les propriétaires sont désormais tenus de se conformer à la loi pour éviter des sanctions.